Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Mythologie
La Mythologie
Publicité
3 avril 2006

Eros

Eros, dieu de l'Amour, n'est pas un des 12 grands dieux Olympiens, mais sa présentation vient à point nommé après celle d'Aphrodite. Il vit aussi à l'Olympe. Son avatar romain est Cupidon (ils sont très similaires mais pas exactement pareil). Selon Hésiode c'est le plus beau des dieux immortels. Il est le dieu de l'Amour. Il fut épris d'une violente passion pour Psyché (mythe que je raconterai ailleurs).

Les sources lui donne différente origines et naissances :

Toujours selon Hésiode, il naît directement du Chaos primitif et incarne ainsi allégoriquement une des forces primordiales, un des moteurs du monde : l'amour primordial et passionnel. Il est dieu de l'amour mais aussi dieu du désir sexuel, qui rapproche les êtres et pousse la vie à se perpétuer. Ainsi il se met au service d'Aphrodite qui préside à l'amour conjugal (union ordonnée des sexes) mais aussi pendant l'amour passionnel. Cette tradition qui fait d'Éros un dieu primordial est reprise dans le Banquet de Platon. Il est parfois le compagnon d'Aphrodite mais pas toujours et il n'est pas son fils selon cette version.

Pour d'autres, Eros est même le premier dieu. Né d'un oeuf clair, non fécondé, il n'a ni père ni mère et est à la fois mâle et femelle. Il est la force irrésistible qui attire les éléments opposés les uns vers les autres. Ainsi, c'est lui qui donne naissance aux autres dieux, attirant Chaos (le masculin) vers Gaia (le féminin). C'est ainsi le dieu créateur qui assemble et mélange les êtres pour donner la vie. Il unit Erèbe (l'obscurité) et Nyx (la nuit) qui enfantent alors Ether ( la lumière céleste) et Héméra (le jour) et ainsi donne naissance au monde de la lumière.

Dans la tradition plus récente, Eros est le dieu de l'Amour et il est enfant d'Aphrodite et d'Hermès ou Arès selon les sources. Son frère est Antéros, dieu du contre-amour, de l'amour qui n'est pas partagé. Aphrodite, disent les poètes, se serait pleint à Thémis (déesse de la justice et de la loi) du fait que son fils ne grandissait pas. La déesse consultée répondit qu'il ne grandirait point tant qu'elle n'aurait pas d'autre enfant. Alors Aphrodite lui donna pour frère Antéros avec lequel il commença à grandir. Par cette jolie fiction, les poètes ont voulu faire entendre que l'amour, pour croître, a besoin de retour. On représentait les deux frères sous la figure d'un petit enfant, avec des ailes, un carquois, des flèches et un baudrier. Eros transperce les coeurs, avec ses flèches, pour les rendre amoureux. Il accompagne Aphrodite dans son cortège avec Hébé (déesse personifiant la jeunesse), Harmonie, les Charites (les Grâces pour les romains) et Persuasion (qui doit convaincre les jeunes filles de se donner à l'amour). Il est aussi décrit comme un petit garçon malicieux et taquin et parfois pire : " Son coeur est méchant mais sa langue est de miel. Il n'y a pas de vérité en lui , le fripon, et son jeu est cruel. Ses mains sont petites et cependant ses flèches vont aussi loin que la mort; son trait est petit, mais il atteint le ciel. Ne touche pas à ses traîtres dons, ils brûlent du feu où il les a trempés."

Parfois Eros est représenté comme aveugle, car l'Amour l'est souvent. Quand on aime on ne voit pas les défauts de l'objet ou de la personne aimée.

En Grèce antique il est aussi vénéré comme le dieu de la pédérastrie.

Cupidon dans la mythologie romaine :

Le nom de Cupidon, en latin, implique l'idée d'amour violent, de désir amoureux, en grec Iméros. Mais, dans la mythologie latine, on prête à ce dieu à peu près la même origine, la même histoire qu'au dieu grec Éros, Amour. Cupidon, d'après le plus grand nombre des poètes, naquit de Mars et de Vénus. Dès qu'il eut vu le jour, Jupiter, qui compris en le voyant tous les troubles qu'il causerait, voulut obliger Vénus à s'en défaire. Elle ne put s'y résoudre et le cacha alors dans les bois, où il suça le lait des bêtes féroces. Aussitôt qu'il put manier l'arc, il s'en fit un de frêne, employa le cyprès à faire des flèches, et essaya sur les animaux les coups qu'il destinait aux hommes. Depuis il échangea son arc et son carquois contre d'autres en or.

439px_le_caravage___l_27amour_victorieux_cupidon

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité