Dans mon article sur Aphrodite je parle de beaucoup de personnages de la mythologie qui ont tous une histoire et une signification interessante, je vais donc vous les présenter dans cet article.
Hermaphrodite et Salmacis :
Fils d'Hermès et d'Aphrodite (comme son nom l'indique) il hérite à sa naissance, sur le mont Ida de Troade, de la beauté de ses deux parents. A l'adolescence, se baignant dans un lac de Carie (en Asie Mineure), il rencontre la nymphe Salmacis qui s'éprend de lui. Salmacis est une nymphe atypique, comme le souligne Ovide ( poéte romain ) :" [...] inhabile aux exercices de Diane, elle ne sait ni tirer de l'arc, ni suivre un cerf à la course ; et c'est la seule des Naïades qui soit inconnue à la déesse des forêts. On raconte que souvent ses sœurs lui disaient : « Salmacis, prends un javelot, arme-toi d'un carquois, mêle à tes doux loisirs les travaux pénibles de la chasse ». Mais elle ne prit ni javelot, ni carquois ; elle méprisa la chasse, et n'aima que sa solitude et son oisiveté. " Sa tentative de viol sur Hermaphrodite constitue d'ailleurs un cas unique pour une nymphe grecque. En effet, face au refus d'Hermaphrodite à ses avances, elle l'étreint de force et supplie les dieux de l'unir a lui pour toujours. Son voeu est exaucé et les deux êtres ne forment à présent plus qu'un seul être, bisexué, à la fois mâle et femelle.
Hermaphrodite a été un fréquent sujet d'inspiration pour les sculpteurs. La représentation la plus célèbre est celle de l'Hermaphrodite endormi, statue de l'époque hellénistique. D'un côté, Hermaphrodite montre un visage à la grâce féminine, de l'autre, le spectateur aperçoit la curiosité anatomique du personnage :
Priape :
Il est le fils d'Aphrodite et Dionysos et né à Lampsaque sur l'Hellespont en Asie mineure. Il est généralement représenté de façon grotesque, pourvu d'un énorme phallus en érection perpétuelle. Cette difformité serait due à Héraqui, jalouse de la beauté d'Aphrodite, aurait déformé son fils. Aphrodite, honteuse d'avoir enjendré un tel être, abandonne l'enfant qui est recueilli par des bergers. Il est la représentation de l'obscénité incarnée. Il écarte le mauvais oeil des vergers, ainsi les romains plaçaient souvent sa statue (faite en bois et assez grossière) dans leurs jardins pour servir d'épouvantail. Il ne connaît ni le plaisir ni la fécondité. Il aime qu'on lui sacrifie un âne : une nuit où il allait violer Hestia, la déesse est avertie par un braiment. Pour la fête d'Hestia, en revanche, les ânes sont couronnés de fleurs. Une explication différente est donnée de sa haine pour les ânes : elle a pour origine une querelle avec un âne que Dionysos a doté de la parole, en récompense d'un service. La cause en est la taille respective de leur membre viril. Priape a le dessous et bat l'âne à mort. Son attributs est dont le phallus en érection et son animal sacré est l'oie.
Le priapisme désigne une érection douloureuse et prolongée et ceci sans provocation érotique.
Adonis :
Il est un dieu symbolisant la mort et le renouveau de la nature. Il est associé à la rose et à la myrte. Il est le fils de Cinyras, roi de Chypre, et de sa fille, Myrrha. Il jaillit de sa mère transformée en arbre à myrrhe puni de son inceste par Héra. Aphrodite le vit naitre et dès se jour s'éprit de lui et décida qu'il lui appartiendrait. Elle le confia à Perséphone dans un petit coffret en bois, pour qu'elle le garde, mais lorsqu'elle revient le chercher, la Reine des morts s'était aussi épris du bel enfant et ne voulut pas lui rendre. Aucunes des deux femmes ne voulut céder tant elles aimaient l'enfant et Zeus fut contraint de trancher par lui même. Ainsi, il décida que l'enfant devrait à partir de cet instant se partager entre les deux : il vivrait le printemps et l'été aux côtés d'Aphrodite puis l'automne et l'hivers dans le monde souterrain avec Perséphone. Tant qu'il était auprès d'elle, Aphrodite ne cherchait qu'à lui plaire et pour celà le suivait souvent dans des parties de chasses effrénées dans les bois qu'il aimait tant. Cependant, un jour où la déesse était restée dans son char trainé par des cygne parcourant le ciel, le jeune homme se mis à la poursuite d'un très grand sanglier. Il le blessa de sa lance mais ne réussit pas à le tuer. Ivre de douleur et de colère, l'animal se rua contre lui et transperça sa cuisse de ses défences. Entendant, la plainte de son aimé, Aphrodite vola jusqu'à lui mais il reposait déjà à la limite de la mort sur l'herbe. De sa plaie béante, le sang coulait à flot et taché d'une couleur funeste la blancheur de sa peau. Aphrodite le pris dans ses bras mais Adonis mourut avait de s'appercevoir que la déesse l'embrassait. Ainsi la blessure qui lui fut fatal en creusat une bien plus profonde dans le coeur d'Aphrodite qui se mit alors à chanter : " Tu meurs, ô trois fois désiré, et mon désir a fui comme un songe. Avec toi est parti le joyau de ma beauté. Mais il me faut vivre encore, moi qui suis immortelle, et je ne peux te survivre. Une fois encore, embrasse moi, donne moi un dernier et long baiser, jusqu'à ce que j'aspire ton âme entre mes lèvres et m'abreuve de ton amour." "Les montagnes applaient, et les chênes répondaient : oh, las, las Adonis. Il est mort. Et la nymphe Echo répétait : oh, las, las Adonis. Sur lui pleuraient tous les Amours, et aussi toutes les Muses." Mais, du monde souterrain où il était déscendu, Adonis ne pouvait entendre leur plainte. Il ne vit pas non plus, la fleur qui jaillit partout où une goutte de son sang avait empourpré la terre. Aphrodite, déesse de l'amour qui transperçait le coeur des hommes comme des dieux, connut alors la même souffrance que ceux qu'elle avait frappé. Depuis ce funeste jour, les jeunes filles de Grèce pleurent chaques années la mort du jeune homme, puis se réjouissent lorsque renait sa fleur : l'anémone pourprée. Ce mythe est l'un des plus célèbres mythes floraux et mon préféré.
Pasiphaé :
Elle est la fille d'Hélios ( le soleil) et de Persé (une océanide) et est l'épouse de Minos, roi de Crète dont elle a de nombreux enfants comme : Ariane, Deucalion, Glaucos, Androgée, Catrée, Acacallis, Xénodicé et Phèdre. Elle est souvent représentée comme une magicienne. Ainsi, jalouse des nombreuses infidélités de son mari, elle lui jetta un sort le condamnant à éjaculer des bêtes venimeuses lorsqu'il fait l'amour à d'autres femmes, provoquant ainsi leur mort. Mais, Pasiphaé est surtout connue pour être la mère du Minotaure. Minos n'ayant pas tenu son engagement de sacrifier à Poséidon un taureau blanc qu'il lui avait envoié, demanda à Aphrodite de le venger. La déesse fit naitre un désir foudroyant chez Pasiphaé envers ce taureau. Le pseudo-Apollodore nous explique comment Pasiphaé arriva à ses fins avec l'animal : "[Dédale] construisit une vache de bois montée sur des roulettes ; l'intérieur était creux, et elle était recouverte d'une peau de bovidé ; il la mit dans le pré où le taureau avait l'habitude de paître, et Pasiphaé y entra. Quand le taureau s'en approcha, il la monta, comme s'il s'agissait d'une vraie vache. Ainsi la jeune femme mit au monde Astérion, dit le Minotaure : il avait la tête d'un taureau et le corps d'un homme." C'est suite à cet épisode que Minos fait construire le Labyrinthe (par le même Dédale), où il maintient enfermé le Minotaure.
Phèdre :
Phèdre est la fille de Minos, roi de Crète, et de Pasiphaé. Elle est l'épouse de Thésée, roi d'Athènes (qui vient d'abandonner sa soeur Ariane). Aphrodite, pour se venger de la préférance d'Hippolyte (le fils de Thésée et d'Antiope, reine des Amazones), qui lui préfère Artémis, déchaina la passion de Phèdre pour le jeune homme qui les conduira tous les deux à leur perte. De plus on sait que Phèdre fait partie de la déscendance d'Hélios le soleil, lignée que la déesse maudit aussi par vengeance. Hippolyte refusant les avances de Phèdre, provoque chez cette dernière un désir puissant de vengeance : elle accuse le jeune homme d'avoir essayé de la violenter. Thésée, alors furieux, implore sur son fils la malédiction de Poséidon (qui lui doit trois voeux). Le dieu de la mer emballe les chevaux du jeune homme qui périt écrasé par son char. Cenpendant, Phèdre est prise de violent remors et se suicide tant sa peine est lourde. Thésée, lui, apprend trop tard la vérité.
Phèdre par Alexandre Cabanel :
(Dans un prochain article j'exposerai la vie du héro grec Thésée et ainsi je reviendrai sur Pasiphaé, le Mynotaure mais aussi sur Phèdre et Ariane.)
Pigmalion et Galatée :
(ici il s'agit de Galatée la statue et non de Galatée la néréïde)
Pygmalion etait un sculpteur résidant à Chypre que le pseudo-Apollodore le présente comme le roi de l'île. Il se voue au célibat face au comportement des Propétides(les femmes de Chypre qui se prostituent) qui le révolte. Cependant, il tombe amoureux d'une statue d'ivoire qu'il avait réalisé. Lors des fêtes dédiées sur l'île à Aphrodite, il prie la déesse de lui donner une épouse semblable à sa statue. Son vœu est exaucé par Aphrodite, qui donne vie à Galatée. Il l'épouse alors (en présence d'Aphrodite) et aura d'elle une fille (Paphos selon Ovide, Métharmé suivant le pseudo-Apollodore).
Eros et Psyché :
Ce mythe est un fabuleux récit d'amour qui est très joliement compté dans une des mes sources principales, le livre sur la mythologie d'Edith Hamilton. Je vais ici faire le résumé de cette histoire qui nous est connut grace à l'auteur latin du IIème siècle, Apulée.